Vision d'espoir

[HRP] : voilà, je me suis encore fait plaisir... je voulais aborder la naissance de l'ALCDF sous l'oeil de chaque membre pr relancer une eventuelle campagne de recrutement mais ça ne restera qu'un rp sympa et relativement long bien qu'inachevé (ou possiblement continuable). Enjoy !


Rêve 1 : Terrible transe
Cela faisait 3 jours que de violents orages balayaient nos contrées, signe de grands bouleversements. Le chef du village vint me trouver la première nuit, cherchant certainement quelque réconfort à apporter aux siens.
D’après une ancienne prophétie, jadis née de la bouche de feu mon ancêtre, ces 3 jours étaient la marque de terribles affrontements, marquant généralement l’apogée d’une puissance obscure.
Je tins à en savoir plus et aussi mis-je à contribution les enfants du village pour me procurer tout ce dont j’avais besoin pour mes rituels, la plupart des ingrédients devenant de moins en moins accessible à mon corps fatigué par les années.
Mes premiers résultats n’étaient guère rassurants, la guerre frappait à l’ouest de nos terres baignées de soleil et étendait son ombre menaçante dans notre direction, n’épargnant pas notre havre de paix.
Mais comme le disait mon grand-père, chaman du clan il y a de cela 30 années : « Une prophétie ne dit pas tout, nos premières visions de transe ne sont qu’un aperçu de la réalité mais certainement pas une fatalité… Les autres chamans des tribus du nord sont trop terre-à-terre et je passe pour un vieux dément hérétique à leurs yeux, mais ne te fie pas qu’aux traditions, suis ton instinct, il voit plus clair quelquefois… ». Ayant hérité de son savoir et de son caractère têtu, je me mis en quête de poursuivre mes recherches, dans l’espoir de conter un meilleur avenir aux nombreuses âmes peuplant nos terres.

Dans la clairière la plus reculée de la foret, à l’abri des yeux indiscrets, je mis toute mon énergie dans un rituel d’une extrême complexité, qui je l’espérais me donnerait des informations supplémentaires. Sous la lune à peine voilée, je revêtis les colliers scintillants que portait autrefois mon grand-père auquel j’ajoutais les plumes dorées que m’apportaient les femmes du village comme gage de confiance.
Après avoir bu dans le crâne de mon père et donné une couleur divine à mon feu, je me saisis du bâton qui fut soutenu par les nombreux chamans avant moi et je les priai de me confier leur force, tandis que j’inscrivais les sombres formules du rituel sur mon corps décharné.
La transe résultant de ce rituel fut la plus pénible que j’eusse à supporter. Dans un paysage d’horreur, où gisaient quantité d’hommes armés, se déroulait un massacre sans précédent. J’eus peine à contenir mes sens, tout emplis de l’odeur fraiche du sang versé, de l’odeur âcre des cadavres brulés et de cette atmosphère étouffante provenant des fumées noirâtres qui surplombaient la scène.
Soudain, quelque chose d’étrange attira mon attention dans un coin reculé de ce décor d’apocalypse… Un groupe d’hommes, portant de nombreux stigmates des combats qu’ils avaient dû livrer, avaient l’air d’exprimer de la sérénité. Entre les mains de celui qui s’était agenouillé se tenait un oiseau grièvement blessé, aux plumes carbonisées et à la respiration haletante. Ce dernier, non épargné par cette terrible démonstration de puissance, allait rendre son dernier souffle entre les mains du guerrier. Du moins l’Ussé-Je pensé… à mon grand étonnement, l’oiseau agonisant, prit son envol dans un tourbillon de feu et virevolta un instant au dessus du champ de bataille, avant de se changer en une pluie fine semblant ne jamais finir.
L’eau née de son corps lava le sang répandu, offrit une source aux démunis et redonna le sourire aux forces armées qui se tenaient encore debout. Puis, de manière tout aussi rapide, l’oiseau de feu reprit forme et poursuivit son vol.

Mes rêves prirent fin à cet instant précis. Harassé par tant de visions étranges et éprouvantes, je m’étendis au pied d’un arbre, pour récupérer à l’abri de cette pluie, qui elle aussi semblait ne jamais finir…


Rêve 2 : L’oiseau de feu
Plus tard, je fus tiré de mon sommeil par de nombreux bruits de pas cheminant dans la foret… nous étions le 8e jour du mois des AVAS, jour propice à la récolte du deutérium, cette denrée si rare dont mes ancêtres avaient découvert les vertus et quelques moyens de l’utiliser.

Au moins, la pluie avait cessée, les villageois auraient certainement oublié leurs inquiétudes et mettraient du cœur à l’ouvrage. La récolte n’en serait que plus facilitée.
Tandis que je réunissais mes affaires pour rejoindre le groupe de travailleurs et leur dispenser les incantations de protection, le plus jeune des enfants du village vint me trouver au beau milieu de la clairière :
- "Pardon de pénétrer ici, Shaman Kad, mais il faut que vous veniez vite avec moi, c’est important
- Tu es bien aventureux de venir me trouver en ce lieu, qui sait quels démons auraient pu te dévorer si je n’avais pas terminé mon rituel !
- Je le sais bien, ô grand Shaman, mais il faut vous dépêcher ! J’ai vu un oiseau de feu par delà la colline !
- Un oiseau de feu, dis-tu ? Se pourrait-il que… Hâte toi garnement ! Montres-moi le chemin ! Ne traînons pas ! ".

Parvenus au sommet de la colline jouxtant la forêt, je m’agrippais à mon bâton pour reprendre haleine. C’est alors que je le vis… et pas seulement lui en fait. L’oiseau de feu était en fait constitué de nombreux vaisseaux métalliques, et leur formation dans le ciel reflétait réellement la silhouette d’un oiseau en plein vol. Le feu en question semblait être le moyen de propulsion des dits vaisseaux et ces nombreux foyers, incandescents et brillants dans la pâle lueur de l’aurore, dessinaient des flammes lumineuses telles celles qui peuplaient mon brasier la veille.
La vue de ce spectacle fit résonner les mots de mon grand-père dans mon esprit… L’instinct… le mien me dictait une conduite rassurée. Si ces monstres métalliques volants figuraient l’oiseau de feu de mes visions, alors ils n’amenaient certainement avec eux que l’eau nécessaire à une vie meilleure. Retrouvant soudain la jeunesse qui parcourait mon corps il y a quelques années, j’empoignai le cadet d’une main ferme tandis que l’autre retrouva mon précieux bâton. Tandis que nous dévalions ainsi la colline, le petit me demanda si je connaissais l’oiseau de feu. « Oui, c’est possible » dis-je avec un sourire…

Alors que nos pieds atteignaient enfin les abords du village, les puissantes machines volantes que nous avions aperçu posèrent leurs imposants corps métalliques en soulevant d’énormes gerbes de poussière. Après avoir recraché d’impressionnantes quantités de vapeurs inconnues, telles des animaux éreintés par leur course, une porte de lumière se dessina sur le coté de chacune de ces sombres machines.
L’homme qui descendit du plus proche vaisseau ne m’était pas inconnu, bien qu’il ne s’agisse pas d’un marchand auquel nous avions si souvent affaire. De petite taille, tout son être transpirait pourtant d’un puissant charisme et malgré son jeune âge et une sérénité apparente, il semblait à mes yeux investi d’importantes responsabilités et de nombreuses préoccupations.
Les enfants les plus curieux s’étaient approchés des hommes qui l’accompagnait et leur posait foule de questions, certainement mis en confiance par le fait qu’ils ne portaient sur eux aucune arme. Soudain l’homme se mit à hauteur de l’un deux et lui posa amicalement une main chaleureuse sur sa tête ébouriffée ; c’est à ce moment que je le reconnus. Cet homme n’était nul autre que celui qui avait, sous mes yeux, fait renaître l’oiseau de feu la nuit précédente.

Nos regards se croisèrent et il s’écarta doucement de l’enfant pour venir me parler :
-" Je suis Bebert, ancien membre des forces armées d’Otis, aujourd’hui leader auto proclamé d’un mouvement libre –
- Les rêves vous ont précédé, visiteur… En tant que Shaman de ces terres, je sais des choses que la plupart des hommes ne pourraient comprendre. Vous apportez un nouveau souffle de vie à une âme qui s’est éteinte, et de cette étincelle est né l’espoir… voilà ce que m’ont dit les rêves.
- Votre pouvoir est terrifiant, grand Shaman. Je tente en effet de rendre vie à une ancienne alliance nommée Deuterium Libra, qui s’est battue voilà des décennies pour rééquilibrer la balance entre les puissants et les démunis, et dont la gestion m’a été léguée. Je cherche à bâtir une nouvelle force sur ses principes, et pour cela, des hommes en qui placer ma confiance et mon amitié.
- Mon instinct vous offre la mienne dirait un vieux fou que j’ai bien connu…